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Christiane Sintès: du 29 avril au 30 mai 2015
Christiane Sintès
Limen
(le seuil, instant indécis)
Christiane photographie parce que le temps passe, qu’il a passé, qu’il va passer.
Elle photographie patiemment, en prenant son temps, de petites choses modestes et immobiles sur lesquelles elle relève les traces du temps qui passe. Elle sait que cette immobilité n’est que passagère.
Elle hésite un moment sur ce seuil étroit, dans ce moment d’incertitude, attentive à ce qui a été dans ce qui n’est plus, à ce qui ne sera plus dans ce qui est encore: effacements, disparition, fleurs qui déjà se fanent…
Michel Sintès
(quelques notes)
Etre sur le seuil, au moment flou de l’entre deux.
une sorte de tremblement de la réalité
J’aime que tout ne soit pas dit, qu’il y ait cet espace où s’engouffrer, rêver, imaginer.
Je suis toujours fascinée par la trace.. De l’empreinte, a disparu l’auteur, le sujet. C’est ce qui manque qui m’interroge.
Les fleurs
Il s’agit toujours de la perte, de l’effacement, mais dans l’image même, ce qui disparaît. L’impression du polaroïd, sa texture sensuelle, veloutée, plus proche de la sensation que de la description, de l’empreinte.
De Soie et de Charbon (Saint Florent sur Auzonnet 2010 )
Pendant une courte résidence d'artistes dans cette ville à l'entrée des Cévennes, dont les anciennes activités étaient la houillère et plus loin encore, l'élevage du ver à soie j'ai suivi l'ancienne voie ferrée.
Paradoxe du doux et du rude, de l’organique et du minéral, de la lumière et de l’obscurité.
Des références aux activités successives, et désormais reléguées au passé. Des traces.
Christiane Sintès - Avril 2015
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